Sample imageDes centaines de milliers de personnes déplacées par le récent conflit dans le nord-est du Sri Lanka et vivant dans des camps sont privées de certains droits fondamentaux, notamment de la liberté de mouvement.
Dans cette conjoncture, la communauté tamoule lance une campagne de sensibilisation pour libérer ces civils détenus illégalement dans ce que l'organisation américaine de défense des Droits de l’Homme, Human Rights Watch surnomme des «centres d'internement»!
Ces derniers mois, l’intensification des hostilités et la conclusion militaire au Sri Lanka sont à l’origine du déplacement d’environ 300 000 personnes à l’intérieur du pays. Ces déplacés ont pour la plupart été regroupés dans le camp de Manik Farm (près de 285 000 déplacés internes) proche de la ville de Vavuniya dans le nord de l’île. D’autres ont été logés dans les 40 autres camps répartis sur quatre districts. Ces camps sont sous administration militaire et les déplacés internes ne sont pas autorisés à les quitter sans autorisation.
Prétextant la présence illégitime des membres du mouvement des Tigres de Libération parmi les déplacés et procédant au filtrage systématique, les autorités sri lankaises ont établi des camps qui ne répondent pas aux standards humanitaires internationaux. Mais ce motif ne justifie nullement par la détention arbitraire de civils, parmi lesquels figurent des familles entières, des personnes âgées et des enfants.
Cette situation constitue une nouvelle épreuve pour les personnes déplacées, puisqu’elle empêche les mécanismes de réponse habituels d’être mis en place et entérine le fait que les déplacés dépendent quasi entièrement de l’aide humanitaire. Conjointement avec la communauté humanitaire internationale, la communauté tamoule fait pression afin que ces restrictions soient assouplies.
En l’absence d’envoyés internationaux et de médias autonomes et indépendants pouvant rapporter les faits authentiques, de nombreux déplacés sont victimes de disparitions forcées, d'enlèvements, d'arrestations arbitraires et de violences sexuelles. Malgré la promesse du gouvernement de réinstaller sous 180 jours les IDP, rares sont celles jusqu'à présent qui ont été autorisées à regagner leur domicile.
La communauté tamoule appelle le gouvernement du Sri Lanka à cesser de maintenir les personnes de force dans des camps, car cet acte s'apparente à une détention arbitraire.
Lorsque le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s’est rendu dans certains camps en mai, il a déclaré : « J'ai voyagé dans le monde entier et visité des endroits similaires, mais je n'ai jamais vu de scènes aussi effroyables. »
Face à cette crise humanitaire persistante, il est urgent, pour les autorités françaises et européennes, d’intervenir afin de permettre l’ouverture immédiate et absolue de ces camps
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